Vidéos · 31 déc. 2007 à 21:25
De retour d'Egypte, Nicolas Sarkozy a prononcé à la télévision les traditionnels voeux du président de la République. Il souhaitait innover pour cet exercice et marqué ainsi une rupture de style. Finalement, l'exercice est resté très traditionnel à part quelques petits changements : générique de présentation plus dynamique, intervention plus courte et en direct. Pour le reste, le président de la République a fait un bref rappel de ses huit premiers mois à l'Elysée en promettant une année 2008 meilleure. Il a consacré l'essentiel de son intervention à illustrer sa méthode de gouvernement et à justifier ses choix.
Le président de la République a reconnu que "tout ne peut être résolu en un jour". Il a pris acte des "craintes", de "l'angoisse", voire de "l'exaspération" de ses compatriotes. On a finalement retrouvé la rhétorique du candidat Sarkozy : ""Malgré les obstacles, malgré les difficultés, ce que j'ai dit, je le ferai". Le maître mot est l'urgence : Urgence à dépasser les clivages partisans au nom de l'ouverture, urgence à créer le choc fiscal et social dont les résultats se font attendre, urgence du pouvoir d'achat, de l'autonomie des universités, de la loi sur le service minimum, de la modernisation de l'Etat, du traité simplifié. Urgence enfin en politique étrangère afin que la France se remette à parler avec tout le monde pour promouvoir la paix.
"Avec 2008, c'est une deuxième étape qui s'ouvre. Ce sera l'année d'une politique de civilisation, c'est-à-dire d'une politique qui touche davantage à l'essentiel, (...) à notre culture, à notre identité, à nos valeurs, à notre rapport aux autres, c'est-à-dire à tout ce qui fait une civilisation".
"J'ai voulu mettre chacun face à ses responsabilités. J'ai pris les miennes. J'ai pu commettre des erreurs. Mais depuis 8 mois, je n'ai agi qu'avec le souci de défendre les intérêts de la France (...) Je vous dois la vérité. Je vous la dirai toujours. Je ne m'autoriserai aucune hypocrisie (...) C'est avec la même volonté de tenir mes engagements que j'aborde cette nouvelle année, où malgré une conjoncture internationale freinée par la crise financière, les premiers résultats de l'action entreprise devraient se faire sentir".
>> Mise à jour du 2 janvier 2007 : Selon le Canard Enchaîné du
2 janvier, la retransmission des voeux de Sarkozy a coûté au total
72 000 euros, soit sept fois plus que sous Chirac. Ce surcoût s'explique
par les multiples effets d'éclairage sur le parc de l'Elysée et
par la mobilisation d'une équipe technique plus importante pour des voeux
en direct.
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