Vie privée / vie publique : Ségolène Royal pratique aussi le mélange des genres

Vidéos · 30 jan. 2008 à 23:53

Confessions intimes de Ségolène Royal

Les personnalités politiques sont les premiers responsables de la peoplisation de la vie politique. A force d'utiliser les médias et de les attirer sur les terrains de la vie privée, la politique devient un sujet de prédilection de la presse people. Si Nicolas Sarkozy, Carla Bruni, Cécilia Sarkozy tiennent le haut de l'affiche, Ségolène Royal entretient elle aussi l'ambiguïté. Invitée de l'émission de Michel Drucker dimanche dernier, elle s'est confiée sur sa séparation avec François Hollande. Après l'annonce de sa séparation en pleine soirée électorale en juin dernier, l'ex candidate socialiste récidive et médiatise sa vie personnelle. Et encore une fois, les autres responsables socialistes s'agacent de cette dérive.

Une séparation annoncée lors d'une soirée électorale

Alors que la gauche célébrait une demi-victoire lors du second tour des législatives, l'information tombée vers 22h avait plongé les responsables socialistes dans l'embarras : Ségolène Royal venait d'officialiser sa rupture avec François Hollande. Sur le plateau de France 2, Laurent Fabius et Jean-Luc Mélenchon avaient eu du mal à cacher leur embarras face à l'immiscion du privé dans la sphère publique. A l'époque, nous vous avions raconté les coulisses de ce plan médiatique raté.

Huit mois après, la candidate socialiste se confie

Dans l'émission de Michel Drucker, Ségolène Royal est revenue sur sa séparation avec François Hollande. Elle a confié à l'antenne "sa souffrance d'être trompée" : "Quand on ne partage plus la même conception de la fidélité et de la famille, il faut aussi se sauver, au sens de garder son intégrité". Et de conclure : "Aujourd'hui, c'est cicatrisé".

>

Une intervention vivement critiquée par Guigou, Aubry et Hollande lui-même

Mardi 29 janvier, le premier secrétaire du PS, au micro d'Europe 1, l'a rappelé à l'ordre en lui demandant de ne pas mêler la vie privée et la vie politique. Elisabeth Guigou, de son côté, se montre moins bienveillante. Elle compare ce déballage de la vie intime aux « Feux de l'amour », estimant que ces déclarations éloignent les Français des vrais problèmes qui les préoccupent. Quant à Martine Aubry, elle s'est exprimée dans Le Grand Journal de Canal+ et rejoint l'avis de Hollande et de Guigou : suivre le modèle de Nicolas Sarkozy, spécialiste du mélange des genres, n'est guère le meilleur moyen pour retrouver un certain crédit auprès des Français.

Commentaires