Vidéos · 14 fév. 2008 à 22:54
Quand les sondages sont bons, les responsables politiques les utilisent pour légitimer leur action. Lorsqu'ils sont moins favorables, l'interprétation des sondages est relativisée, quand ce ne sont pas les instituts de sondages eux-mêmes qui sont montrés du doigt.
De 2002 à 2007, Nicolas Sarkozy a bénéficié d'une cote de popularité relativement haute. C'est en partie cette cote de popularité qui lui a servi de bouclier face aux multiples attaques de la gauche mais aussi de son propre camp. En raison de la forte popularité de son ministre de l'intérieur, Jacques Chirac n'a pas réussi à faire chuter son principal rival pendant le quinquennat.
Depuis le début d'année, la cote de popularité de Nicolas Sarkozy a dévissé. Le chef de l'Etat se montre particulièrement agacé par les journalistes qui tentent de recueillir ses impressions sur ses mauvais sondages. En 1995, Nicolas Sarkozy avait déjà eu une mauvaise surprise avec les sondages lorsqu'au soir du premier tour de l'élection présidentielle, il avait appris en direct qu'Edouard Balladur n'était pas qualifié pour le second tour. Il s'en était pris alors aux instituts de sondage en prenant à partie Pierre Giacometti, le responsable de l'institut BVA à l'époque. Il l'avait notamment accusé d'impartialité puisqu'il avait conseillé Jacques Chirac pendant la campagne.
Pour la petite histoire, 12 ans plus tard, pour la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'est assuré les services d'un politologue, fin connaisseur des enquêtes d'opinion... Pierre Giacometti.
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