Vidéos · 1er mai 2008 à 22:01
Il y a un an, Nicolas Sarkozy était élu avec plus de 53% des voix. Aujourd'hui, selon le dernier baromètre TNS/Sofres du mois de mai, ils ne sont plus que 32% à lui faire confiance. Le revirement de tendance a été spectaculairement rapide. Les deux tiers des Français ne lui font plus confiance "pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement".
Depuis plusieurs semaines, le chef de l'Etat a pris en compte les critiques notamment en corrigeant son image : fini les Ray bans et l'omniprésence médiatique, place désormais à plus de modestie dans le style. Sur le fond, le président de la République entend maintenir le cap, convaincu que les réformes engagées, souvent impopulaires, sont indispensables et porteront leur fruit à la fin de son quinquennat. C'est en tout cas le message que le chef de l'Etat a voulu faire passer lors de l'émission de la semaine dernière "En direct de l'Elysée".
Lors de cette émission, Nicolas Sarkozy est apparu beaucoup plus calme qu'à l'accoutumée et a fait profil bas. Rarement un président de la République aura reconnu autant d'erreurs sur la forme après une année à l'Elysée. Ainsi, le paquet fiscal de l'été 2007 a été "une erreur de communication totale". Le cafouillage sur la suppression de la carte famille nombreuse a été une "erreur", la mise en avant de sa vie privée aussi. Le chef de l'Etat a donc fait son mea culpa et reconnu qu'un changement de style était nécessaire. Désormais, le président préside.
Si Nicolas Sarkozy a esquissé une forme d'autocritique sur la forme, il persiste sur le fond. Selon lui, les 55 réformes déjà engagées se tiennent et constituent la seule alternative possible. Les attentes déçues des Français seraient liées à la quadruple crise économique qui a éclaté après son élection : doublement du prix du baril de pétrole, chute du dollar par rapport à l'Euro, crise financière américaine, envolée des prix des matières premières. Dans ce contexte, la crise du pouvoir d'achat est plus difficile à résoudre même si "travailler plus pour gagner plus" reste la seule stratégie possible selon lui.
Interrogé par 5 journalistes, le président de la République a abordé tous les sujets :