Vidéos · 20 juin 2008 à 23:39
Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, Libération s'est autoproclamé 1er journal d'opposition. Pas une semaine ne s'est passée depuis mai 2007 sans que le quotidien de gauche n'épingle la politique de Nicolas Sarkozy et son image de président "bling-bling". Libération avait été l'un des premiers journaux à dénoncer la dérive vers la "politique people". Sauf qu'une interview de Carla Bruni, première dame de France, ça ne se refuse pas et c'est toujours bon pour faire vendre.
Pour tenter de se prémunir contre toute critique, le journal s'est empressé de communiquer autour de cette interview en affirmant que c'était une "interview très politique". Ouf, ni bling-bling, ni paillettes. Sauf que Libération a fait beaucoup d'effort pour "vendre son produit".
Fait rarissime dans l'histoire du journal, un mail a été envoyé à tous les abonnés dans la journée de vendredi pour annoncer l'interview à paraître dans l'édition du lendemain. Le mail est titré "Carla à Libé, c'est du sérieux!". Hautement politique effectivement.
Dans l'après-midi, le journal Libération a rédigé un communiqué de presse annonçant l'interview de Carla Bruni "à l'occasion de la fête de la musique et à un mois de la sortie de son nouvel album". Toujours très politique donc.
L'interview tant attendue a même droit à une bande annonce en Une de Libération.fr ! Au début de la vidéo, on entend des manifestants à l'extérieur qui protestent contre la venue de Carla Bruni au siège de Libération. A l'origine, elle devait être rédactrice en chef de l'édition de samedi. Mais suite à l'opposition d'une partie de la rédaction du journal, la direction a renoncé et s'est contentée d'une interview. A la fin de la bande-annonce, Carla Bruni explique qu'elle ne comprend pas d'ailleurs que sa venue puisse faire polémique : "Je suis étonnée, je ne pensais pas que cela puisse froisser à ce point, que cela puisse choquer des gens à ce point, et qu'ils viennent jusque chez vous pour le dire".