breve · 23 sep. 2008 à 20:36
Les résultats des élections sénatoriales 2008 sont désormais connus. Poussée de la gauche, maintien de la majorité UMP d'une courte tête. Tous les médias sont déjà tournés vers la bataille pour la présidence du Sénat.
Mais avant la bataille Larcher/Raffarin de mercredi, que faut-il réunir des résultats de dimanche ?
Cette année, douze sièges supplémentaires ont été à pourvoir, le total passant ainsi de 331 à 343 sièges de sénateur. Cette augmentation a essentiellement profité au Parti socialiste, grand gagnant des élections. Le PS a gagné 21 sièges, il en possède désormais 116. Malgré cette remontée spectaculaire, l'UMP reste majoritaire au Sénat : il perd 12 sièges et se retrouve avec 147 sièges, ce qui n'est tout de même pas sans conséquences. En effet, puisque l'UMP fait quasiment jeu égal avec le PS, il va devoir mener ses débats et sa politique de manière différente, en tenant compte des positions du parti adverse. Mais ce n'est pas tout : le PS gagne du terrain et pourrait peut-être devenir majoritaire aux prochaines élections en 2011, soit quelques mois avant l'élection présidentielle. Ce serait la première fois, depuis 1958, que le Sénat passe à gauche.
Si le Parti socialiste a connu une véritable victoire aux élections sénatoriales, les autres groupes n'ont pas fait de scores exceptionnels... Ainsi, le Parti communiste a pu conserver ses vingt-trois sièges et l'UDF en a perdu un, passant de trente sénateurs à vingt-neuf. En revanche, un groupe est menacé de disparaître : le Rassemblement démocratique et social européen. En effet, pour être représenté au Sénat, il faut avoir au moins quinze sièges. Or, le RDSE n'est parvenu à avoir que quatorze sièges alors qu'il en disposait de dix-sept.
Différentes causes expliquent le rééquilibrage des deux grands partis au Sénat. D'abord, le Parti socialiste a remporté largement les élections municipales, cantonales et régionales. Les résultats ont donc eu une conséquence sur les sénatoriales. Ensuite, la droite est partie diviser dans quelques départements ce qui a empêché certaines alliances de se faire. Des départements comme l'Ain ou la Côte d'Or ont ainsi perdu des sièges. Face à ces désaccords, la gauche a su tirer son épingle du jeu.
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