Vidéos · 2 oct. 2008 à 22:39
Les responsables politiques ont pris l'habitude de transmettre à l'avance leur discours aux organes de presse, à commencer par l'AFP afin que les articles soient rédigés très rapidement une fois le discours prononcé. Mais il y a souvent des décalages entre ce qui est écrit et ce qui est prononcé, à charge pour les journalistes de ne pas se tromper.
Deux cas récents illustrent ce décalage.
Samedi dernier, Ségolène Royal tenait son meeting au Zénith de Paris. Quelques heures avant son intervention, elle avait remis un exemplaire écrit de son discours qui comportait notamment un passage dénonçant les attaques des conseillers de Nicolas Sarkozy contre sa personne. Elle les avait qualifiés dans son discours écrit de "chiens de garde de l'Elysée". Dès la fin de son discours, l'AFP a donc publié une dépêche dans laquelle on pouvait lire : "Ségolène Royal s'en est prise, depuis le Zénith, à Paris, aux 'chiens de garde de l'Elysée', épinglant leurs réactions au cambriolage de son appartement fin juin, dans une tirade où elle n'a pas épargné des responsables socialistes non désignés". Manque de chance, l'ex-candidate à la présidentielle avait changé son texte à la dernière minute et préféré utiliser l'expression de "porte-flingue". Interrogée au 20 heures de France 2, elle n'a pas hésité à souligner l'erreur de l'AFP (montage Lepost.fr):
Ce décalage entre l'écrit et l'oral est très fréquent. Même le président de la République ne prononce pas exactement le discours qui est imprimé et envoyé à la presse quelques heures avant ses interventions. Ainsi, le 12 septembre dernier, lors de son discours à l'Elysée en présence du pape, Nicolas Sarkozy devait s'adresser directement au "Saint Père" à quelques reprises. L'expression figurait 5 fois dans la version imprimée. Mais visiblement, Nicolas Sarkozy a fait du zèle (montage ASI) :