Face à la crise, l'UMP édite un tract et Christine Lagarde convoque les banquiers à Europe 1

Vidéos · 7 oct. 2008 à 20:14

Crise et communication

Face à la volatilité des bourses mondiales et la panique des marchés, les pouvoirs exécutifs en Europe et aux Etats-Unis cherchent à rassurer. En tant que président de l'Union Européenne, Nicolas Sarkozy est sur tous les fronts, il négocie avec ses partenaires européens pour tenter de coordonner une politique européenne brouillonne. En France, il a déjà reçu à deux reprises les directeurs des principaux établissements bancaires. Des prises de participation de l'Etat dans certaines banques privées ne sont plus à exclure.


L'Elysée et le gouvernement sont donc dans la communication de crise. Devant le caractère irrationnel de la crise financière, le pouvoir, impuissant, doit avant tout communiquer pour montrer que l'Etat se tient prêt à garantir la stabilité du système bancaire. Apaiser, rassurer, éviter de céder à la panique, tels sont les principaux objectifs du gouvernement et de l'Elysée. Quitte parfois à en faire un peu trop ou pas assez, c'est selon...



Ainsi, l'UMP, pour répondre à la panique boursière, a décidé de publier... un tract, édité à 4 millions d'exemplaires. Une initiative qui va surement rassurer les investisseurs...



De son côté, Christine Lagarde a souhaité s'entretenir avec les directeurs des principales banques françaises pour connaître l'Etat de leur perte. Ils ont donc été convoqués par la ministre... à Europe 1. Coup de chance, les caméras de M6 étaient également là (53ème seconde de la vidéo). Invité d'Arrêt Sur Images, l'économiste, Jacques Sapir, dénonce une manipulation médiatique un peu grossière. En tant que simple enseignant chercheur, il assure connaître les comptes de chaque banque depuis mai 2007. A son niveau, la ministre de l'Economie n'avait donc pas besoin d'entendre les banquiers, encore moins devant les caméras.




En multipliant ce type de communication un peu grossier et inutile, la majorité et le gouvernement montrent indirectement l'impuissance du pouvoir exécutif face à une machine boursière devenue incontrôlable.

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