Ségolène Royal va-t-elle réintégrer Georges Frêche au sein du Parti Socialiste ?

Dimanche + a diffusé un reportage sur le déplacement de Ségolène Royal dans la fédération socialiste de l'Hérault. On y voit notamment Georges Frêche, le président du conseil général du Languedoc-Roussillon, exclu du Parti Socialiste depuis janvier 2007 pour des propos très ambigus sur la couleur de peau des joueurs de l'équipe de France de football. Devant les caméras, l'ancien maire de Montpellier affirme qu'il a apporté son soutien à Ségolène Royal en échange d'une promesse de réintégration. Et face à ces affirmations, l'ex candidate à la présidentielle a réagi mollement.

Devant les caméras, Georges Frêche déclare : "Ici, dans cette région, vous savez, il y en qui lui amène quelques voix, mais celui qui amène le paquet de voix, c'est moi ! C'est clair. (...) Si Ségolène Royal gagne, je serai réintégrée, si c'est Jospin et ses amis qui gagnent, je ne serai pas réintégré".

Suite à ces propos, la journaliste de Canal + demande à Ségolène Royal si elle compte effectivement réintégrer Georges Frêche. Réponse embarrassée de l'intéressée : "Ecoutez, pour l'instant, je ne sais pas encore ce que les militants vont décider, alors voilà". Et lorsque la journaliste insiste, Royal ajoute : "Ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui..." avant de botter en touche "Vous croyez que c'est ma façon de procéder ça ?"

(source LePost.fr)

Georges Frêche, le président de région exclu du PS

Ancien maire de Montpellier, actuellement président du conseil régional de Languedoc-Roussillon et président de la communauté d'agglomération de Montpellier, Georges Frêche a été exclu du Parti Socialiste le 27 janvier 2007 suite à ses propos sur l'équipe de France : "Dans cette équipe il y a neuf Blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls. J'ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze Blacks. Quand je vois certaines équipes de foot, ça me fait de la peine".
Ces propos avaient été tenus lors d'une réunion le 14 décembre 2006 et avaient été rapportés par le Midi Libre. Aussitôt, la classe politique avait condamné ce nouveau dérapage, qui avait lieu quelques mois après son dérapage sur les harkis qualifiés de "sous-hommes" en février 2006.

Un exclu toujours aussi influent dans la fédération socialiste de l'Hérault

Malgré cette exclusion qui date de bientôt deux ans, Georges Frêche continue de faire la pluie et le beau temps dans la fédération socialiste de l'Hérault. Il avait par exemple obtenu l'investiture pour les sénatoriales de septembre 2008. Deux mois avant le vote, il avait pourtant renoncé à siéger au sénat en reculant à la 5ème position sur la liste. Entre temps, un sénateur socialiste sortant avait décidé de créer une liste dissidente pour protester contre le retour de Frêche. Celui-ci avait donc cédé en n'étant plus tête de liste. Malgré tout, en septembre 2008, la gauche avait présenté deux listes, l'une officielle où figurait Georges Frêche à la 5ème place, et l'autre, dissidente, menée par le sénateur socialiste sortant, Robert Tropéano.
Même si Frêche avait fait profil bas pour éviter de faire perdre son camp, en coulisses, il avait manoeuvré pour créer d'autres listes dissidentes pour compliquer la tâche du dissident Robert Tropéano. L'objectif était d'aboutir à un éparpillement des voix à gauche. Dans une vidéo tournée par une télévision locale, Georges Frêche confiait à un maire UMP qu'il avait créé de toute pièce deux autres listes pour éparpiller les voix.


Intouchable dans son bastion de l'Hérault, Georges Frêche est donc un allié de poids dans le cadre du congrès du Parti Socialiste. Dans l'Hérault, Royal a fait 53% et Delanoë 20%. Suite à ce soutien important, Ségolène Royal va-t-elle réintégrer Georges Frêche ?

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