La Semaine politique · 16 nov. 2008 à 23:35
Semaine du 10 au 16 novembre 2008.
La Semaine politique a été marquée par les divisions du Parti Socialiste au congrès de Reims. Le congrès a été désastreux pour l'image du parti. Aucun accord n'a été trouvé entre les quatre principales motions. Bertrand Delanoë a jeté l'éponge, Ségolène Royal n'a pas réussi à construire une majorité, la candidature de Martine Aubry était non négociable, et Benoît Hamon avait trop envie d'y aller. Résultat, jeudi prochain, trois candidats se présenteront devant le vote des militants pour postuler au poste de Premier secrétaire.
Ségolène Royal est la grande favorite du scrutin. Ses adversaires apparaissent plus divisés que jamais. Martine Aubry espère un bon report de voix des militants ayant voté Delanoë, mais la désunion est telle qu'un front anti-Royal semble peu probable et de toute façon illégitime au regard du vote des militants.
Reste une question qui n'a pas été tranchée à Reims et qui risque de compliquer la tâche de Ségolène Royal jusqu'en 2012 : comment transformer le parti en force de propositions novatrices sans majorité stable ? François Hollande usait de la "synthèse molle". Ce n'est pas le genre de Ségolène Royal. L'ex-présidente de la région Poitou-Charentes est sur le point de remporter le parti, mais un parti paralysé, sans majorité, ingouvernable.
1. Ecoutes téléphoniques : Xavier Bertrand suivrait de (trop) près les activités des journalistes
> Un responsable politique peut-il prendre des exemples imaginaires pour étayer ses démonstrations ?
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- Absent du congrès de Reims, DSK préfère Washington et les 500 000 dollars annuels
- Pour suivre le congrès du PS, il valait mieux éviter le blog officiel du parti
- A Reims, il y avait plus de journalistes que de délégués socialistes
- Qui a déjà été Premier secrétaire du Parti Socialiste ?
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Jean-Luc Mélenchon était membre du Parti Socialiste depuis plus 30 ans. A l'issue du vote des militants au congrès de Reims, il a décidé de claquer la porte d'un parti définitivement tourné vers la social-démocratie avec la victoire de Ségolène Royal. Adepte du coup d'éclat, il a publié une tribune mise en ligne à l'adresse www.casuffitcommeca.fr. Aussitôt, une polémique a éclaté sur le web car l'adresse du site a été réservée une semaine avant le vote des militants. Le départ était donc prémédité. A Marianne2.fr, Jean-Luc Mélenchon s'en est défendu, prétextant que cette adresse internet avait d'abord été réservée pour une campagne sur la crise financière. Peu importe. Comme le note Rue89, depuis 2007, Jean-Luc Mélenchon était à la marge du parti et préparait sa sortie. D'ailleurs, le 12 octobre 2008, il tenait un discours derrière une banderole "La gauche d'après, c'est pour maintenant". Le départ a donc été effectif dès le lendemain du vote des militants socialistes. Le Parti de Gauche est né.
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> Making of hebdo #13 : La Comédie du pouvoir
Jeudi dernier, nous avons rencontré Xavier Darcos à l'Université Paris-Dauphine. Nous avions préparé une question dans l'esprit de notre article de février 2008. Les images seront diffusées prochainement sur Politique.net. A l'issue d'un peu plus d'une heure de questions/réponses, Xavier Darcos donne le sentiment de jouer un rôle. Le ministre utilise une argumentation bien huilée qui s'appuie sur du vent, le jeu étant de paraître sympathique et de convaincre l'auditoire par de simples procédés rhétoriques. Des phrases comme "je ne me lève pas tous les matins en me disant 'qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire pour embêter les profs aujourd'hui'" sont totalement inutiles mais font quand même leur effet dans le public. Des petites phrases sur les syndicats, des petites phrases sur les lycéens, et une argumentation qui se place toujours sous le sceau du "bon sens", du "pragmatisme".
Xavier Darcos jongle avec les profs, comme avec des pions sur un échiquier, il ne prend des décisions qu'à partir de notes de synthèse, tout est abstrait. Il est à 4 stratosphères de la réalité du terrain. C'est la "comédie du pouvoir", il faut convaincre, peu importe ce qu'on dit, et peu importe le sujet, de toute façon, le ministre, lors d'un prochain remaniement, ira ailleurs... dans un ministère plus stratégique à ses yeux (emploi? intérieur? écologie?). C'est le petit "jeu" des chaises musicales, la "Comédie du pouvoir".
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>> 15 NOVEMBRE 2007
Conseil constitutionnel : les retrouvailles de Chirac et Giscard d'Estaing
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