Vidéos · 18 nov. 2008 à 21:45
Martine Aubry va affronter Ségolène Royal devant les militants pour le poste de Premier secrétaire du PS. Au Congrès de Reims, les deux femmes n'ont pas réussi à s'entendre pour construire une majorité. L'une des raisons la plus souvent évoquée pour expliquer le refus de Martine Aubry et de Bertrand Delanoë de s'allier à Ségolène Royal concerne les alliances.
Depuis le deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal a brisé le tabou des alliances avec le centre. Alors qu'en France, le centre (version UDF) a toujours penché à droite, le MoDem de Bayrou n'est plus un allié à fuir pour Ségolène Royal. Ce renversement des alliances n'est pas accepté par une grande partie des responsables socialistes, fidèles à la traditionnelle Union de la gauche (PS-PC-Verts).
Au congrès de Reims, Martine Aubry a donc posé comme condition à Ségolène Royal de rejeter clairement l'alliance avec François Bayrou pour accepter de construire une majorité avec elle. L'ex-candidate à la présidentielle a refusé, convaincue d'avoir besoin de l'électorat centriste pour battre Nicolas Sarkozy en 2012.
La question des alliances aurait donc été la clé du congrès de Reims. Sauf que, en mars 2008, Martine Aubry a fait une alliance avec le MoDem lors des municipales à Lille. A l'époque, elle avait justifié cette alliance inattendue...