Les OFF de la presse : Copé l'incontournable, Montebourg le discret, Idrac l'inconnue, Le Pen le condamné

Revue de presse · 25 jan. 2009 à 20:15

Les OFF de la presse

La presse fourmille des indiscrétions, propos off et autres confidentiels sur la vie politique. Si la plupart de ces informations relèvent de l'anecdote, elles sont souvent révélatrices de l'état d'esprit du personnel politique. L'actualité politique étant aussi faite de ces petites pastilles, nous avons décidé de vous en livrer une petite dose chaque Dimanche, en supplément de notre hebdo "La Semaine politique".


Sources : Mediapart, Profession politique, Le Canard Enchaîné, NouvelObs

Jean-François Copé voulait contrôler tous les amendements

Entre octobre et décembre 2008, plusieurs députés UMP ont discrètement planché tous les mercredis matins autour de Jean-François Copé pour réfléchir sur la future réforme du travail parlementaire. L'objectif est de rationaliser le travail parlementaire, c'est-à-dire réduire la durée des débats et limiter le pouvoir d'obstruction de l'opposition à l'Assemblée nationale. Mediapart s'est procuré les comptes rendus de ces réunions qui révèlent les différentes mesures que souhaitait faire passer l'UMP. L'une d'entre elle est particulièrement surprenante : pour limiter les amendements, Jean-François Copé a proposé qu'un premier filtrage ait lieu en commission. Actuellement, n'importe quel député peut déposer un amendement en séance plénière. Le filtrage devait permettre de faire un premier tri pour limiter la durée des débats. Mais les députés UMP eux-mêmes ont écarté cette proposition qui donnait un pouvoir de contrôle beaucoup trop important au président du groupe qui aurait été à la fois l'arbitre des décisions et celui qui distribuerait le temps de parole aux députés. Un rôle que Jean-François Copé s'était taillé sur mesure pour peser un peu plus sur la majorité. Mais la proposition a été rejetée.

OFF

Source : Mediapart
Relire notre article : Boycott, chant, obstruction, vidéo-buzz : les députés utilisent désormais toutes les armes pour s'opposer

Arnaud Montebourg a disparu du paysage médiatique

Porte-parole de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle de 2007, Arnaud Montebourg a pris ses distances avec elle après la défaite. Partisan d'une profonde rénovation du Parti Socialiste, Arnaud Montebourg s'est d'abord maintenu à distance de tous les présidentiables (Delanoë, Royal, DSK). En vue du congrès de Reims, il a rejoint une coalition hétéroclite composée de fabiusiens et de strauss-khaniens pour faire barrage à Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Il a donc fini par se ranger derrière Martine Aubry, qui l'a remercié de son soutien en le nommant à la direction du PS au poste de "secrétaire national à la rénovation". C'est donc lui qui est chargé de piloter la rénovation du PS. Pourtant, depuis sa nomination, silence radio. Arnaud Montebourg se fait particulièrement discret. Un responsable socialiste croit savoir pourquoi, selon Profession politique : "Avant de s'exposer, Arnaud doit d'abord faire oublier ses multiples changements d'alliance avant de la rejoindre".

OFF

Source : Profession politique
Relire notre article : Quand Montebourg soutenait Bayrou en 2002 (vidéo)

Anne-Marie Idrac, la secrétaire d'Etat inconnue de sa propre majorité

On l'oublie souvent mais Nicolas Sarkozy avait proposé une porte de sortie honorable à la présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, en lui offrant un poste de secrétaire d'Etat dans le gouvernement Fillon en mars 2008. Au gouvernement depuis près d'un an, la secrétaire d'Etat est en charge du commerce extérieur, un poste normalement clé puisque le déficit de la balance commerciale est l'une des causes de la faiblesse de la croissance économique française. Pourtant, d'après le Canard Enchaîné du 21 janvier 2009, la secrétaire d'Etat, quasiment inexistante dans le paysage médiatique, a un déficit d'image au sein même de sa majorité. Ainsi, l'hebdomadaire raconte un dialogue entre 5 sénateurs venus écouter les voeux de Christine Lagarde au ministère de l'Economie le 14 janvier 2009 :
- "La bonne femme à côté de la ministre, vous la connaissez ?"
- "Elle me dit quelque chose, mais..."
- "Je ne sais plus son nom, mais je ne crois pas qu'elle soit au gouvernement".
- "Mais si on la connaît ! On l'a déjà vue au Sénat. Elle s'appelle comment déjà ?"

Réponse : Anne-Marie Idrac.

OFF

Source : Le Canard Enchaîné
Relire notre article : Portrait de 4 inconnus du gouvernement Fillon

Jean-Marie Le Pen, 8ème condamnation par la justice

Pendant longtemps, Jean-Marie Le Pen s'est enorgueilli de n'avoir jamais été condamné par la justice contrairement aux "responsables politiques corrompus" qu'il combattait. La semaine dernière, le leader d'extrême droite a pourtant été condamné pour la 8ème fois par la justice (voir la liste). Ses propos sur le "détail" des chambres à gaz lui avait par exemple valu une condamnation à 183 000 euros d'amende en 1987. En 1998, il avait été condamné à un an d'inéligibilité, 750 euros d'amende et 3 mois d'emprisonnement avec sursis pour "violences" envers une candidate socialiste à Mantes-la-Jolie. Cette semaine, il vient donc d'être condamné à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende pour des propos tenus au journal d'extrême droite Rivarol. Il avait minimisé les conséquences de l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale.

OFF

Source : NouvelObs
Relire notre article : Le Pen dans le texte : retour sur un reportage, 10 ans après



_____________________________________________________
Politique.net : retrouvez tous les Dimanches L'HEBDO DE POLITIQUE.NET

Commentaires