Européennes 2009 · 26 fév. 2009 à 12:45
En juin 2009 se tiennent les élections européennes dans les 27 pays membres de l'UE. Le parlement européen, qui se trouve à Strasbourg, compte 732 députés. Traditionnellement, l'ouverture de la session d'inauguration du parlement européen fraîchement élu revient au doyen du parlement. Or, comme l'a relevé Le Point dans son édition du 26 février 2009, à l'issue des Européennes, Jean-Marie Le Pen pourrait être le doyen du parlement et pourrait, à ce titre, prononcer le discours d'ouverture de la session du nouveau parlement.
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Le 20 juin 2009, Jean-Marie Le Pen va fêter ses 81 ans. Député européen sortant, il a annoncé qu'il serait candidat à un nouveau mandat dans la région Sud-Est en juin prochain. Réélu successivement en 1984, 1989, 1994, 1999, 2004, le président du Front National est un habitué du parlement européen. Sauf coup de théâtre, il devrait parvenir à se faire réélire en 2009.
S'il était réélu, Jean-Marie Le Pen pourrait prononcer le discours d'ouverture de la session du nouveau parlement européen comme le veut la tradition. Selon Le Point, cette hypothèse fait "frémir" ses détracteurs. Anti-européen, défenseur de la souveraineté nationale, Jean-Marie Le Pen n'a eu de cesse de pourfendre "les technocrates de Bruxelles" et l'Union Européenne actuelle. La perspective de lui offrir une tribune le jour de l'ouverture de la session n'enchante pas vraiment les Européens convaincus. Une association picarde, "One City", vient d'alerter les principaux partis européens pour éviter que le leader d'Extrême droite ait une telle tribune.
Les adversaires de Jean-Marie Le Pen s'activent donc en coulisse pour placer un candidat plus âgé que lui en position éligible. Le Point a recensé les prétendants : "l'ancien président portugais Mario Soares (84 ans), l'ex-chancelier Helmut Schmidt (90 ans), les anciens ministres Robert Badinter (80 ans) et Bernard Pons (82 ans), ou encore Jacques Delors (83 ans), jadis président de la Commission européennes, et, bien sûr, Valéry Giscard d'Estaing (83 ans)."
Suite à la remarque d'une lectrice de Politique.net, nous avons vérifié le règlement du parlement européen qui est régulièrement modifié. Selon la dernière mouture publiée, qui date d'octobre 2008, le doyen du parlement européen préside la première séance du parlement qui doit élire le président de l'assemblée.
Le Point dit vrai lorsqu'il titre sa brève "Et si l'Europe lui offrait une présidence ?". Si Jean-Marie Le Pen est le doyen de l'assemblée en juin 2009, c'est bien lui qui présidera la première séance destinée à élire le président du parlement, d'après l'article 11 du règlement intérieur (règlement disponible sur www.europarl.europa.eu).
En revanche, le Point se trompe à propos du discours prononcé par le doyen. Le règlement ne prévoit plus de discours pour le doyen, comme le déplorait Bruno Gollnisch dans une lettre adressée au nouveau président du parlement européen, le 16 janvier 2007.
(Article édité à 18h20)
En guise de réponse à une tribune virulente de Jean-Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy réplique : "En vous entendant, je me disais que pendant des années, la France avait eu le grand malheur d'avoir l'extrême-droite la plus puissante d'Europe. En vous entendant monsieur le président Le Pen, je suis bien content que ce soit terminé".
Et pour les plus curieux, regardez qui applaudit Nicolas Sarkozy à la fin de la vidéo.
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