breve · 6 mar. 2009 à 18:44
En dévoilant les têtes de liste aux Européennes, Martine Aubry a également annoncé les trois porte-parole de la campagne pour le PS : Harlem Désir, Benoît Hamon et Vincent Peillon. Le choix des têtes de liste a été guidé par l'équilibre interne entre les principaux courants issus des motions du congrès de Reims. De nombreux députés sortants ont été écartés au profit de proches de Bertrand Delanoë, Ségolène Royal et Martine Aubry.
Ces listes font grincer des dents au PS mais aussi chez certains journalistes n'ont pas hésité à dénoncer des choix douteux. Jean Quatremer, journaliste de Libération en charge des questions européennes, a dénoncé certaines candidatures : "Qui connaît Benoît Hamon, le porte-parole du PS, ou Vincent Peillon au Parlement européen ? Personne. Combien de rapports (un pour Hamon, deux pour Peillon), quel taux de présence dans les commissions parlementaires ? Ils étaient bien plus occupés à assurer leur avenir politique en France qu'à travailler à Bruxelles. L'Europe, pour eux, c'est surtout une planque confortable que l'on attend de quitter pour un mandat national". La charge est embarrassante car Vincent Peillon et Benoît Hamon vont être les porte-parole socialistes de la campagne.
De son côté, l'Express critique de manière plus implicite. Dans son édition du 05 mars, l'hebdomadaire rappelle l'absentéisme chronique des eurodéputés français en listant tous ceux qui n'ont pas assisté aux réunions de leur commission depuis l'été dernier, selon les feuilles d'émargement. L'Express cite notamment la plupart des responsables politiques d'extrême-droite : Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen, Bruno Gollnisch, le souverainiste Philippe de Villiers. Un seul responsable de gauche est cité dans la brève : Vincent Peillon. Futur porte-parole PS de la campagne des Européennes, ce proche de Ségolène Royal est absent de la commission Agriculture depuis six mois. "Il a néanmoins rédigé un rapport sur la fraude aux aides de la PAC, en décembre" tient tout de même à préciser l'hebdomadaire. Malgré tout, pour illustrer cet "indiscret", l'Express a choisi de publier une photographie du député sortant.
L'absentéisme des eurodéputés français est dénoncé à chaque élection européenne. Vincent Peillon illustre cette exception française. Cela ne l'empêchera pas d'être porte-parole du PS pour la future campagne. Comme cela n'avait pas empêché François Hollande de démissionner de son poste de député européen en décembre 1999, six mois après avoir été élu, alors qu'il s'était engagé pendant la campagne des Européennes à y siéger pendant les 5 années de son mandat.
Page lue dans L'Express du 05 mars 2009 / Page vue sur le blog de Libération "Coulisses de Bruxelles"
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