breve · 31 mar. 2009 à 20:02
Ségolène Royal a réuni à Paris, au théâtre Déjazet, son réseau Désirs d'avenir samedi 28 mars 2009. Devant l'assemblée générale, l'ex-candidate à la présidentielle a tracé les grandes lignes de son action dans les prochains mois. Désirs d'avenir revendique 9 000 adhérents et Ségolène Royal compte bien poursuivre sa stratégie de contournement du PS en organisant une université populaire au Printemps, un forum social en septembre et une nouvelle fête de la Fraternité, sur le même modèle que la première qui avait eu lieu au Zénith.
Dans son édition du 31 mars 2009, Le Monde raconte comment Ségolène Royal réactive ses réseaux et mise sur son action dans la région Poitou-Charentes pour faire la différence face à ses concurrents, qui ont réussi à l'isoler au PS. Dans l'article, plusieurs citations sont prêtées à l'ex-candidate à la présidentielle. C'est l'une d'entre elles qui a attiré notre attention :
"Je suis comme Mitterrand ; je regarde les gens trahir, mais ne dis rien. Je sais sur qui je pourrai compter".
Comme Mitterrand, Ségolène Royal est déterminée à conquérir le pouvoir quel que soient les obstacles à franchir. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'elle se compare à Mitterrand, mais la suite de la phrase est plus surprenante : "je regarde les gens trahir, mais ne dis rien". A qui pensait-elle lorsqu'elle a prononcé cette phrase ?
L'article du Monde répond à cette question quelques lignes plus haut : "Ségolène peut compter sur quelques fidèles, tels le député Jean-Louis Bianco ou l'avocat Jean-Pierre Mignard. En revanche, les liens se sont distendus avec ses alliés du congrès de Reims. Les réunions de coordination du mardi n'ont plus lieu que très irrégulièrement et le courant L'Espoir à gauche, désormais solidaire de la direction et dirigé par Vincent Peillon, mène sa propre existence. " Cette femme peut déplacer des montagnes, mais elle n'en fait qu'à sa tête et certains d'entre nous en avons eu assez d'être régulièrement mis devant le fait accompli et de devoir assumer ses déclarations fracassantes ", soupire un parlementaire".
Ainsi, comme nous l'annoncions le 23 février 2009, Ségolène Royal semble avoir compris qu'elle a perdu le contrôle de son propre courant au PS. Vincent Peillon a bien réussi à récupérer L'espoir à gauche. Comme elle ne dit rien, Ségolène Royal regarde les gens trahir sans les désigner. Mais tout le monde aura compris...
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