Télévision · 5 avr. 2009 à 20:00
La crise au Front National est triple : électorale, financière et interne. Le parti a d'abord perdu une grande partie de ses électeurs lors des trois derniers scrutins : présidentielle et législatives 2007, municipales 2008. Ces contre-performances électorales ont mis les comptes du parti dans le rouge. Très endetté, le FN a été contraint de licencier des permanents, de trouver un siège plus modeste. Depuis plus d'un an, le parti tente de vendre son siège historique de Saint-Cloud, en vain. Enfin, le Front National souffre d'une crise interne, de nombreux cadres historiques ont quitté le parti, contestant la mainmise de la famille Le Pen puisque Marine Le Pen va certainement prendre la succession de son père.
Dans ce contexte, Jean-Marie Le Pen peine à exister sur la scène médiatique et multiplie les provocations pour faire parler de lui. Fin mars, il a réitéré ses propos sur le "détail des chambres à gaz" au parlement européen de Strasbourg.
La crise du FN prend aussi des tournures un peu pathétiques. Dans un reportage sur la crise du FN diffusé dans l'émission Dimanche +, on suit Bruno Gollnisch, le vice-président, en pleine campagne pour les Européennes. Député européen sortant dans la circonscription du Grand-Est, Bruno Gollnisch est parti en campagne à bord d'un camping-car qu'il a loué en hypothéquant sa maison. Les temps sont durs...
"Faute d'argent, c'est campagne low-cost pour ceux qui restent. Séance de tractage devant une usine. Pour Bruno Gollnisch, fidèle parmi les fidèles de Jean-Marie Le Pen, pas question de quitter le FN. Il a même hypothéqué sa maison pour louer ce camping-car".
Images vues sur Canal +
- Dimanche +, dimanche 5 avril 2009
- Où sont passés les électeurs du Front National ?
- Crise financière et problèmes de succession au Front National
- Grande braderie au Front National : locaux, voiture blindée, permanents...
- Vidéo : le dérapage de Bruno Gollnisch chez Marc-Olivier Fogier en 2007
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Les erreurs de la presse : Discours inaugural de Le Pen au parlement européen : Le Point se trompe une deuxième fois
