Grenelle du cul : des ministres répondent favorablement à la proposition de Roselyne Bachelot

Le Canard enchaîné · 14 mai 2009 à 21:14

Bachelot et son Grenelle du cul

On vous en parlait la semaine dernière, en doutant des propos rapportés : selon le Canard Enchaîné du 6 mai 2009, Roselyne Bachelot se serait laissée aller à des propos légers à l'Assemblée nationale le 29 avril dernier :

"La ministre de la santé lance à sa collègue Nadine Morano : "Qu'est-ce que j'en ai marre de ces Grenelle qui ne servent à rien". Une allusion au dernier Grenelle, intitulé le Grenelle des ondes et mis en place, précisément, par Bachelot, le 24 avril, pour répondre aux inquiétudes de la popularité quant à l'impact des ondes sur la santé.
- Et Bachelot d'ajouter gaiement : "On devrait plutôt faire un Grenelle du cul". Martin Hirsch, présent lui aussi sur le banc des ministres, paraît médusé alors que des députés socialistes qui ont entendu la ministre de la Santé se bidonnent.
- Morano acquiesce : "Dans ce cas-là, il faudrait prendre Christine (Boutin) comme marraine".
- La dite Christine renchérit : "Oh, tu sais, Nadine, il faut se méfier de l'eau qui dort".
- "T'inquiète pas, répond Morano, je n'ai jamais eu aucun doute te concernant"
.


Etant donné la vulgarité du propos, aucun média n'a repris ce off, la ministre de la Santé n'a donc pas eu besoin de démentir. Mais une semaine après la publication de ces propos rapportés, le Canard Enchaîné récidive et rapporte la suite de l'anecdote :



"La proposition de Roselyne Bachelot de lancer un Grenelle du cul a fait un tabac dans le microcosme. (...) Ce dialogue coquin entre dames a provoqué une drôle de scène, le 6 mai, avant le début du Conseil des ministres, dans le salon Murat : plusieurs membres mâles du gouvernement demandent à Bachelot de participer à son Grenelle du cul. Particulièrement émoustillé, André Santini, secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique, réclame, lui, "une carte de bienfaiteur du club". Tandis qu'un autre ministre, sans doute durement travaillé par sa libido, s'interroge à voix basse : "Christine (Boutin) porte-t-elle une culotte ?"

Et le Canard de conclure, cinglant : "Comme quoi la crise financière n'interdit pas les plaisanteries de corps de garde".

Consternant.


Page Lue dans Le Canard Enchaîné n°4620 - "Grippe cochonne, le gouvernement rechute"

Grippe cochonne

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Les OFF
- Comment le Canard Enchaîné obtient-il les propos en off ?

Le Grenelle
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- Après l'environnement, voici le Grenelle de l'insertion
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