breve · 9 juin 2009 à 19:23
Brice Hortefeux, numéro 3 sur la liste UMP dans la région Centre pour les Européennes, a été élu député européen. L'UMP a obtenu 28,48%, un score inespéré qui envoie le ministre du travail à Strasbourg. Selon les règles définies par l'UMP avant les Européennes, tout candidat élu est censé siéger. Mais Hortefeux s'apprête à passer outre et a déjà exprimé son souhait de rester au gouvernement.
Même constat à gauche. Benoît Hamon, numéro 3 sur la liste PS en Ile de France pour les Européennes, n'a pas été élu. Avec seulement 13,57% des voix, le PS réalise un score catastrophique, par rapport au précédent scrutin en 2004 (25,02%). Le porte-parole du PS perd ainsi son unique mandat mais devrait rester au Parti Socialiste contrairement à ce qu'il avait évoqué quelques semaines plus tôt.
Dans les deux cas, la question de l'engagement et de la parole publique est posée.
Le cas embarrasse l'UMP, mais Hortefeux devrait rester au gouvernement selon Le Monde :
"Pendant la campagne électorale, Brice Hortefeux arpentait l'Auvergne... en pensant aux régionales de 2010. Lui, élu aux européennes ? C'était impossible, assurait-il, alors qu'il figurait au troisième rang sur la liste UMP Massif Central-Centre. Et le voilà porté par la vague bleue, élu contre son gré à Strasbourg. L'ancien député européen, qui ne fut guère assidu entre 1999 et 2004, ne veut pas retourner dans les institutions européennes. Il espère un jour devenir premier ministre de Nicolas Sarkozy.
L'Elysée a volé à son secours lundi 8 juin dans l'après midi : Brice Hortefeux n'est pas concerné par l'obligation faite aux candidats UMP de siéger au Parlement. "Brice Hortefeux n'avait pas pris l'engagement d'être sur les listes pour être élu. Il s'était inscrit pour pousser la liste. Sinon, il se serait mis en premier", explique l'Elysée. Parmi "les sept engagements" de l'UMP pour les élections européennes figurait celui que "les candidats de la Majorité Présidentielle s'engagent à être présents au Parlement européen à Strasbourg et à Bruxelles".
Page Lue dans Le Monde - 10 juin 2009
Benoît Hamon n'avait aucun autre mandat que celui de député européen. Elu du Nord, il avait été parachuté par Martine Aubry en Ile de France mais pour des questions de cuisine interne, Harlem Desir avait pris la tête de liste, et Hamon la troisième place, parité oblige. Avec un score de 13,57%, Hamon a perdu son siège. Pire, il s'était laissé aller à quelques confidences pendant la campagne, en affirmant qu'il quitterait son poste de porte-parole du PS et qu'il rejoindrait le privé. L'Express s'en était fait l'écho le 20 mai dernier :
"S'il n'est pas élu aux élections européennes du 7 juin, Benoît Hamon confie qu'il quittera, dans la foulée, son poste de porte-parole du parti. Troisième sur la liste PS en Ile-de-France, il doit escompter que la liste emmenée par Harlem Désir atteigne environ 18% pour retrouver son siège au Parlement de Strasbourg. L'eurodéputé sortant, qui n'a aucun autre mandat électif, retournerait alors dans le secteur privé, où il avait travaillé entre 2001 et 2004. A cette époque, il avait été directeur du planning stratégique de l'institut de sondages Ipsos".
Page Lue dans L'Express - 20 mai 2009
Selon les dernières informations, Benoît Hamon devrait rester au PS, comme l'indique Le Parisien :
"Benoît Hamon est «prêt» à rester porte-parole du PS, un poste qu'il occupe depuis le dernier congrès de Reims. Sèchement battu dimanche en Ile-de-France, l'ex-eurodéputé avait pourtant laissé entendre qu'en cas de défaite il démissionnerait malgré la volonté affichée par Martine Aubry de conserver le quadragénaire à son poste.
«Nous y mettons deux conditions», explique Razzy Hammadi, proche d'Hamon : «une plate-forme de travail pour un projet alternatif» et la mise en place «d'une Maison de toutes les gauches, des socialistes aux Verts». «Hamon peut conduire ce processus», explique le député Régis Juanico, autre proche d'Hamon".
Page Vue sur LeParisien.fr - 09 juin 2009
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