Il y a un an, Christine Boutin et le maire du XVIe arrondissement s'affrontaient devant les caméras à propos des SDF

breve · 14 juin 2009 à 19:03

Boutin et Goasgen

Nous vous en parlions le 13 juin 2008. Christine Boutin s'était rendue dans le XVIème arrondissement de Paris pour inaugurer un centre d'hébergement d'urgence pour SDF. Sur place, elle avait retrouvé le maire UMP du XVIe arrondissement, Claude Goasgen. La rencontre avait été tendue, le clash avait eu lieu devant les caméras de l'Edition spéciale de Canal + :





En réalité, ce clash s'explique par l'opposition du maire UMP du XVIème arrondissement à la création de ce centre d'hébergement d'une soixantaine de SDF. En avril 2008, dans un courrier adressé à la ministre, il s'était plaint de ce projet, prétextant que la proximité du centre avec le Parc des princes risquerait de troubler l'ordre public. Dans les quartiers les plus chics de Paris, le maire cherchait surtout à plaire à des électeurs hostiles à la création d'un centre d'hébergement pour SDF.

Depuis, Claude Goasgen avait affirmé alors qu'il avait changé d'avis et s'était montré favorable à la création de ce centre. Conscient des risques de polémique et de l'image désastreuse d'une querelle SDF/habitants des quartiers chics, il avait donc revu sa position.

Selon Le Parisien, le clash serait venu d'un malentendu entre la ministre et le député. Agacé par les critiques sur ce centre, Claude Goasgen aurait lâché "ça m'emmerde" entraînant la colère de la ministre, décidée à rendre public les premières réticences du député du XVIe arrondissement à propos de ce centre de SDF.

Au-delà de l'anecdote, cette scène illustre ce que l'on peut appeler le "paradoxe des échelles". A l'échelle nationale, tout le monde est d'accord pour lutter contre l'exclusion et renforcer les structures d'accueil pour SDF. Mais dès qu'il s'agit de traduire ce principe par des actions concrètes sur le terrain, les riverains s'opposent aux installations, craignant pour leur tranquillité.

Un an après, les coups de com' ne suffisent plus pour sauver Boutin

Malgré toute l'énergie que Christine Boutin met en oeuvre à travers les plans de communication pour faire-valoir sa politique, Nicolas Sarkozy cherche à se débarrasser d'elle. A chaque annonce de remaniement, la ministre du Logement est donnée partante du gouvernement. Alors que le remaniement approche, la rumeur sur le départ de Christine Boutin se répand de nouveau. On pronostiquait notamment une porte de sortie vers le Conseil général des Yvelines. Mais la manoeuvre a échoué, le Conseil lui préférant un proche du président sortant. Nicolas Sarkozy depuis cherche une nouvelle solution afin de la sortir du gouvernement en douceur.



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Retour sur

> Quand Christine Boutin communique sur le net, c'est pour 228 917 euros

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