Le Canard enchaîné · 16 juin 2009 à 21:32
En août 2008, des nationalistes corses ont envahi la propriété de Christian Clavier à Bonifacio pour protester contre la hausse de l'immobilier et l'installation des "continentaux" sur l'île. La gendarmerie avait été alertée mais les gendarmes n'étaient pas intervenus pour éviter que la situation ne génère.
Le choix de ne pas intervenir a coûté sa place au préfet, responsable de la sécurité en Corse. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, est personnellement intervenu dans cette affaire pour protéger les intérêts de son "ami" Christian Clavier. Si l'envahissement d'une propriété est condamnable, le limogeage d'un préfet dans cette affaire paraît disproportionner. Tout comme les moyens déployés pour protéger la villa de l'acteur.
Dans son édition du 10 juin 2009, le Canard Enchaîné révèle que l'Etat aurait déjà dépensé près de 400 000 euros depuis dix mois pour surveiller la villa de Christian Clavier en Corse :
"Deux gendarmes mobiles font le pied de grue en permanence devant l'entrée de Sam' suffit de Clavier. Sachant que les gendarmes aussi ont droit, après huit ou dix heures de garde, d'aller dormir, de tomber malade ou de partir en permission, deux postes fixes mobilisent six hommes à plein temps. Chiffre officiel concédé par les chefs pandores. En fait, pour parer à tout imprévu, un poste équivaut à quatre emplois. Ces huit fonctionnaires dévoués sont épaulés par trois éléments du "détachement de renfort et d'intervention" qui déambulent dans les parages. Soit, selon le même principe, du boulot pour douze personnes. Coût d'un jeune gendarme mobile : 24 000 euros par an. La présence de vingt d'entre eux autour du gazon de Clavier s'élève déjà 400 000 euros en dix mois. Rien que pour les salaires".
Une semaine après les révélations du Canard Enchaîné, seul le journal Libération a repris l'information.
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