breve · 19 nov. 2009 à 23:05
Selon la loi contre le téléchargement illégal, votée par l'Assemblée nationale, le budget de la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet doit permettre de faire travailler sept personnes à temps plein. Lors du vote de ce texte, les anti-hadopi avaient ironisé sur le manque de personnels qui rend presque illusoire la possibilité d'une riposte graduée contre ceux qui téléchargent illégalement.
Aujourd'hui, l'hadopi n'existe pas encore mais le site PCinpact, relayé par Eco89, a découvert qu'elle avait déjà une adresse, des locaux ont été loués. Et surprise, alors que la structure doit abriter l'équivalent de seulement sept temps plein, on apprend que l'hadopi va occuper des locaux de plus de 1000 m² pour un prix exorbitant :
"La Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet va louer 1 107 m2 au 4, rue du Texel, dans le XIVe arrondissement de Paris. (...)
Première surprise : le ministère de la Culture n'a pas vraiment fait une bonne affaire. Le loyer s'élèvera à 440 euros par mètre carré et par an, hors taxes et charges. Soit, au total, 487 080 euros. (...)
La seconde surprise provient, justement, du projet de loi de finances. Les effectifs de l'Hadopi ne représenteront que sept personnes en équivalent temps plein. Le calcul est un peu facile, mais difficile d'y résister : les agents anti-piratage disposeraient chacun de 158 mètres carrés. Même avec des agents à mi-temps et des stagiaires, peu de risques d'étouffer"
Eco89 a essayé de contacter la société immobilière qui gère ces locaux ainsi que le ministère de la culture. Curieusement, personne n'était disponible pour répondre aux questions...
Et voici le bêtisier Hadopi...
- Jaimeslesartistes.fr : le ministère de la culture perd son site pro-hadopi
- Quand un membre du gouvernement annonce qu'il sait comment contourner la loi Hadopi
- Hadopi : ministres et sénateurs ne savent même plus que cela veut dire (vidéo)
BONUS : Débat Hadopi : le fou rire de députés (ivres ?) à l'Assemblée nationale
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Archives : Il y a un an, la Cour des comptes dénonçait le coût exorbitant du nouveau bâtiment des services de renseignement