Revue de presse · 6 mai 2010 à 21:49
Opération reconquête. La semaine dernière, Nicolas Sarkozy était en voyage officiel en Chine. Cette visite intervient après plusieurs mois de tensions entre les deux pays, suite à la rencontre de Nicolas Sarkozy avec le Dalaï-lama en décembre 2008. Cette fois-ci, Sarkozy a fait profil bas (un peu trop bas d'ailleurs, comme on peut le voir sur une photo de Reuters reprise par Rue89). Mais il n'a pas oublié d'évoquer les droits de l'homme, thème obligé pour tout politique qui doit justifier auprès de l'opinion un voyage dans un pays où la démocratie et le respect des Droits de l'homme ne sont pas vraiment les caractéristiques principales.
Mais comment se réconcilier avec la Chine tout en évoquant le problème des Droits de l'homme ? Sarkozy a trouvé la parade : il suffit d'en parler discrètement. Selon Le Point, le sujet a été abordé "à huit clos". Selon Le Monde, Sarkozy a glissé le sujet... entre deux chansons de Carla Bruni.
Dans son édition du 6 mai 2010, Le Point raconte que le voyage marque le "retour à la Realpolitik. La page de la crise de 2008 est tournée. La presse officielle chinoise l'a souligné : les autorités ont remisé dans les poubelles de l'Histoire l'épisode de la flamme olympique ou la rencontre de Sarkozy avec le dalaï-lama qui avait provoqué l'ire de Pékin. (...) Les droits de l'homme ont été, dit-on, discrètement abordés à huis clos".
Source : "Chine-France : les compteurs sont remis à zéro", Le Point n°1964 - 6 mai 2010
Dans son édition du 30 avril 2010, Le Monde croit savoir que la question des droits de l'homme n'a pas été abordée à huis mais pendant le dîner d'Etat : "Nicolas Sarkozy aurait réussi à parler du Tibet, des droits de l'homme, de la peine de mort avec le président chinois Hu Jintao, en compagnie de son épouse Carla Bruni. Discrètement, mercredi 28 avril, lors du dîner d'Etat donné au Grand Palais du peuple de Pékin, tandis que l'orchestre jouait deux chansons de Mme Bruni. Une ambiance intime, à l'aune des critères chinois, qui tranchait avec la rencontre glaciale de Londres en avril 2009 : le président français croyait rencontrer M. Hu en tête-à-tête, pour clore la brouille consécutive aux émeutes tibétaines de 2007 ; il avait été reçu par un collectif de onze dignitaires chinois au visage fermé".
A huis clos ou entre deux choses, l'important n'est pas là : il faut surtout le faire savoir en France !
Source : "Sarkozy prépare à Pékin sa présidence du G20 en 2011", Le Monde n°20300, 30 avril 2010
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Quiz : A quand remontait le dernier voyage de Nicolas Sarkozy en Chine ?
