Les Guignols de Canal + épinglent les dérives de l'équipe... gouvernementale

Télévision · 23 juin 2010 à 23:26

Les Guignols et l'équipe gouvernementale

Avant la défaite des Bleus face à l'Afrique du Sud, Les Guignols de l'info ont refusé de hurler avec les loups, estimant que l'équipe de France honteuse, lamentable, qui nous ridiculise dans le monde entier en enchaînant les scandales, n'est pas celle que l'on croit. En effet, reprenant les différents postes des joueurs de l'équipe de France, la marionnette de PPDA énumère les membres du gouvernement mouillés dans différentes affaires suscitant le scandale ces dernières semaines.

Dans les buts, se positionnerait Brice Hortefeux, "ministre de l'Intérieur condamné pour injures raciales". Personne n'aura en effet oublié que suite à la soi-disant plaisanterie que le ministre a faite "sur les Auvergnats" le 5 septembre dernier lors de l'université d'été des jeunes UMP, celui-ci a été condamné, vendredi 4 juin, à 750 euros d'amende et 2 000 euros de dommages et intérêts pour injure à caractère raciale. Il semblerait que le juge n'ait pas été sensible à l'humour régional d'Hortefeux.

Les Guignols et l'équipe



Derrière, en position de défenseurs, Christine Boutin, le couple Woerth et Christian Blanc. Commençons par Christine Boutin chargée d'une mission fictive pour 9 500 euros par mois. Cette fameuse mission consiste à étudier la "Justice sociale et mondialisation". L'affaire a suscité tant de polémique que deux jours seulement après le coup d'éclat médiatique, Boutin a décidé de renoncer à la somme de 9 500 euros mensuels, affirmant au JT de France 2 : "J'ai pris ma décision mercredi soir. J'ai entendu les Français qui ont des petits salaires et qui ne peuvent pas comprendre".

Aux côtés de Boutin, le couple Woerth, mis en cause dans l'affaire Bettencourt. Madame, selon Mediapart, aurait obtenu son poste dans la société Clymène, chargée de gérer le patrimoine de Bettencourt, grâce à l'appui de son mari. Monsieur aurait bénéficié de plusieurs largesses de la part de la milliardaire. Tous deux sont accusés d'avoir eu vent de l'évasion fiscale de Bettencourt.

Enfin, Christian Blanc, "secrétaire d'État au Grand Paris et qui s'est fait offrir 1200 euros de cigares par l'État". C'est Le Canard enchaîné du 16 juin qui a révélé le pot aux roses : depuis 10 mois, Blanc se faisait offrir ses cigares. Un petit cadeau de 12 000 euros tout de même. Craignant le scandale, Blanc a remboursé 3 500 euros.

Au milieu, Christian Estrosi, Fadela Amara, Roselyne Bachelot et Alain Joyandet ne sont pas en reste. Estrosi, donc, ministre de l'Industrie qui a plusieurs appartements de fonction à Paris, a été lui aussi épinglé par Le Canard enchaîné l'accusant de disposer de deux appartements, dont l'un serait occupé par sa fille étudiante. Il s'agit de l'hôtel de Seignelay, rue de Lille dans le 7ème arrondissement de Paris, annexe du ministère des Finances, une « soupente » pour Estrosi, un appartement mansardé d'environ 70 m2, pour l'AFP et d'un second appartement de fonction dans l'hôtel des ministres situé dans le bâtiment des finances de Bercy.

Fadela Amara, elle, est accusée d'héberger ses frères dans son logement de fonction du VIIème arrondissement de Paris qu'elle n'occupe pas.

Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports, "a nommé son fils diplômé en art, à la tête d'une mission... sur la santé". Pierre Bachelot est ainsi passé, grâce au soutien de sa mère, à la direction générale de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé où il est chargé de développer une stratégie d'influence ou de lobbying et de veiller à ce que la santé soit intégrée dans toutes les politiques publiques.

Quant à Joyandet, présenté par la marionnette comme "le secrétaire d'État à la Coopération, jet privé et permis de construire illégal", les casseroles s'amoncellent. En mars dernier, Mediapart révèle que Joyandet, pour participer à une conférence internationale à la Martinique pour déterminer les besoins en Haïti, n'a pas hésité à louer un jet privé aux frais du contribuable pour la modique somme de 116 500 euros. D'autre part, Joyandet aurait bénéficié d'un permis de construire illégal pour faire agrandir sa maison du Var, se servant de ses appuis Umpistes : le maire et l'architecte de Grimaud.

Puisque dans chaque équipe, selon Les Guignols, il faut un traitre, celui-ci est tout trouvé : Éric Besson correspond parfaitement au profil. Enfin, le capitaine et n°10, Nicolas Sarkozy, la marionnette rappelant au passage quelques unes des ses dernières frasques : "Epad, affaire Karachi, Liliane Bettencourt..."

"La seule différence avec les Bleus, conclut la marionnette, c'est qu'il n'y en a aucun qui va se faire virer". Pas faux.

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A propos des Guignols...
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- En 2007, les Guignols de l'info lançaient leur propre test-politique sur Internet
- En 2002, les Guignols donnaient les résultats avant tout le monde, à 19h45

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