breve · 25 juil. 2010 à 12:29
En octobre 2007, Nicolas Sarkozy s'était engagé à changer de priorité en matière de transport : "La priorité ne sera plus au rattrapage routier, mais au rattrapage des autres modes de transport" avait-il déclaré en plein Grenelle de l'environnement. Trois ans après, le ministère de l'Ecologie vient de publier son Schéma national des infrastructures de transport (SNIT). Et selon Rue89, le document prévoit de construire 879 kilomètres d'autoroutes supplémentaires pour un coût qui devrait atteindre les 7,4 milliards d'euros.
Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a tenté de se justifier en expliquant que cet investissement.... respectait le Grenelle de l'environnement ! "Nous nous étions engagés à ne plus construire de grands axes autoroutiers est-ouest ou nord-sud, à l'exception des projets considérés comme indispensables pour des questions de sécurité, de dessertes locales ou de décongestion des routes existantes. C'est strictement ce que nous faisons" a-t-il déclaré au Parisien. Sauf que selon Rue89 et les associations écologistes, certains projets ne semblent pas indispensables.
Et qui va bénéficier de cet investissement de l'Etat ? Ce sont les trois sociétés d'autoroute qui ont été privatisées par Dominique de Villepin et qui ont nettement augmenté leur marge bénéficiaire depuis 2005. A titre d'exemple, dès "2006, année suivant la privatisation, la marge nette (bénéfice sur chiffre d'affaires) d'APRR est passée de 14% à 31%, celle des ASF est montée à 18% et celle de la Sanef à 31,5%".
Un peu d'écologie...
- D'où vient le nom de "Grenelle de l'environnement" ?
- Ce qui ne figure pas dans le Grenelle de l'environnement
- Quand Borloo change lui-même les ampoules de son ministère devant les caméras
BONUS : Quand la secrétaire d'Etat à l'écologie faisait 500 mètres à vélo pour les caméras de France 2