breve · 14 fév. 2011 à 07:42
Ce devait être le grand parti de l'extrême gauche. Deux ans après sa création, le Nouveau Parti Anticapitaliste d'Olivier Besancenot n'a pas atteint ses objectifs : le NPA a toujours refusé de faire cause commune avec le Front de gauche (le PC et Jean-Luc Mélenchon) et n'a pas réussi la fusion de l'ex-LCR avec les altermondialistes. Résultats : le premier congrès du NPA, qui s'est tenu le 13 février, a "tourné au fiasco" de l'avis même de Politis. Les dirigeants n'ont pu se mettre d'accord sur une déclaration de candidature commune pour 2012 avec d'autres formations d'extrême gauche, ils n'ont pas tranché le débat sur la laïcité depuis la polémique sur la candidate voilée du NPA lors des élections régionales. Il n'en est donc rien sorti, si ce n'est l'image d'un parti divisé.
Le congrès ne fait que confirmer les échecs électoraux successifs des débuts du NPA (4,9% aux Européennes de 2009 et 2,4% aux régionales de 2010). Pire, depuis février 2009, l'organisation a perdu plus de 4000 adhérents c'est-à-dire la moitié de ses effectifs : le NPA revendique aujourd'hui environ 6000 adhérents (dont aux mieux 5000 à jour de cotisation) alors qu'ils étaient entre 9 000 et 10 000 lors de sa création.
Source : Michel Soudais, "Le premier congrès du NPA tourne au fiasco", Politis, 14 février 2011