Revue de presse · 15 déc. 2011 à 23:47
C'est un fiasco qui a déjà coûté 25 millions d'euros à la France (dont 16 millions rien que pour son inauguration au Grand Palais). Il s'agit de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Une organisation créée à l'initiative de Nicolas Sarkozy et qui devait être l'UE du Sud. Lancée en juin 2008, l'UPM avait pris la suite du "processus de Barcelone" qui avait établi les bases d'un partenariat euro-méditerranéen dans différents domaines. Officiellement, l'UPM s'occupe des questions énergétiques et environnementales.
Sauf que depuis le Printemps arabe, l'UPM n'est plus qu'une coquille vide. L'organisation apparaît aujourd'hui d'autant plus dépassée qu'elle s'était interdite d'évoquer la nature des régimes politiques des Etats membres. On connaît la suite : les peuples tunisiens, égyptiens et libyens s'en sont chargés eux-mêmes.
Alors à quoi sert l'UPM aujourd'hui ? A Bruxelles, on estime que les relations entre l'UE et les pays du Maghreb doivent relever des institutions européennes, et non d'une organisation basée à Barcelone et qui est aujourd'hui au point mort. Et cette coquille vide coûte cher. Selon le magazine Capital, l'Etat débourse chaque année "2,35 millions d'euros pour entretenir son siège de Barcelone et un conseil culturel à l'Elysée". Il est peut-être temps d'arrêter les frais et de faire revenir la gestion du partenariat euro-Méditerranée à Bruxelles, non ?
*** Source
- Etienne Gingembre, "Sommet de l'Etat, 254 millions d'euros d'économies possibles", Capital n°242, décembre 2011