Revue de presse · 20 déc. 2011 à 23:54
La guerre froide n'est pas terminée dans le budget des armées. Cette constatation surréaliste a été faite par le magazine Capital dans son numéro de décembre. Aujourd'hui, la dissuasion nucléaire française est assurée par quatre sous-marins, armés de 64 missiles M51 et dont la force de frappe est évaluée à 4 000 Hiroshima. De quoi largement être dissuasif. Et pourtant, selon Capital, la France a maintenu une force de frappe aérienne. Des bombardiers nucléaires en 2011 ? Il s'agit d'escadrilles de 40 Mirage et Rafale équipées de missiles ASMP d'une portée de 400 km. A l'origine, ces escadrilles "avaient pour mission de pénétrer sous la couverture radar en Europe de l'Est pour délivrer une ultime frappe d'avertissement", précise Capital.
Officiellement, la guerre froide est terminée, une bonne partie des pays d'Europe de l'Est sont entrés dans l'Union Européenne et la dissuasion nucléaire est assurée par les sous-marins. Mais le principe de bombardiers nucléaires n'a pourtant pas été remis en cause. L'entretien de ceux-ci coûtent "250 millions d'euros par an dans le budget des armées, soit 7,5% du coût de la dissuasion française". Il est temps de mettre fin à la guerre froide, non ?
*** Source
- Etienne Gingembre, "Ministères, 3,5 milliards d'euros d'économies possibles", Capital n°242, décembre 2011, page 66
>> Libye, Côté d'Ivoire, Afghanistan : ce que gagnent les réservistes français mobilisés par l'armée
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ET SI ON SUPPRIMAIT...
- ...le secrétariat d'Etat aux Anciens combattants pour économiser 850 000 euros par an ?
- ...le nouveau secrétariat d'Etat des Français de l'étranger pour économiser 914 000 euros ?
- ...la prime individuelle de chauffage du Sénat pour économiser 3,4 millions d'euros par an ?
- ...l'Union pour la Méditerranée, une coquille vide qui coûte 2,35 millions d'euros par an ?