Revue de presse · 21 fév. 2013 à 22:46 · 0
Avis de gros temps à l'UMP. Avec un déficit de près de 56 millions d'euros, les comptes du Parti dirigé par Jean-François Copé sont dans le rouge. Deux raisons principales à cette situation financière délicate : la défaite aux sénatoriales a privé le parti de 500 000 euros, et la défaite aux législatives a fait perdre, quant à elle, 10 millions d'euros annuels de subventions. C'est la faute également aux militants, qui sont moins nombreux : les cotisations sont passées de 8 millions d'euros à 5,5 millions entre 2007 et 2010. Même baisse pour les dons (9,1 millions d'euros en 2007, 7 millions en 2010).
Résultats ? Les banques qui ont prêté à l'UMP "lorgnent sur son siège", d'après Rue89. Mais ce n'est pas tout. Selon Le Point, le parti s'apprêterait à licencier une partie de son personnel : "Dans les couloirs du siège, rue de Vaugirard, à Paris, les rumeurs de licenciements vont bon train", écrit l'hebdomadaire. Combien de personnes seront concernées ? "Peut-être une quarantaine de permanents, soit un gros tiers, sont menacés, a confié un responsable. Mais rien ne se fera avant le scrutin de septembre". Un scrutin pour lequel l'UMP devra également trouver un financement. Et ce n'est pas gagné, car "le Conseil constitutionnel n'a pas encore statué sur les comptes de campagne de Sarkozy. En jeu : le remboursement, ou non, de 11 millions d'euros", rappelle Le Point.
Au moins, Jean-François Copé peut se consoler avec son micro-parti : en 2012, le club Génération-France.fr affichait des dons record s'élevant à 428 731 euros.
*** Sources
- D. Hassoux, "L'UMP saignée par la défaite, et par Copé", Le Canard n°4802, 07.11.2012
- François Krug, "L'UMP bientôt à la rue ? Les banques lorgnent son siège", Rue89, 14.01.2013
- "Le plan social qui menace l'UMP", Le Point n°2110, 21.02.2013
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