Revue de presse · 25 sep. 2013 à 13:37 · 0
La "pause fiscale" étant renvoyée à 2014 ou 2015, les impôts 2013 ont donc augmenté pour une partie des contribuables. Mais qui est concerné par cette hausse ? Le Parisien a sorti sa calculette.
Pour un couple de retraités déclarant 40 800 euros de revenus, le montant de l'impôt sur le revenu sera de 2 521 euros en 2013, contre 2 409 en 2012, soit une hausse de 112 euros. Pour un couple avec deux enfants déclarant 80 000 euros de revenus, l'impôt passe de 6 063 euros à 6 467 euros, soit une augmentation de 404 euros. Et plus les contribuables sont aisés, plus la hausse est importante. Ainsi, un couple avec trois enfants déclarant 150 000 euros paiera 1 344 euros d'impôts en plus (13 867 euros en 2013, contre 12 523 euros en 2012).
Finalement, seuls les contribuables les plus modestes sont épargnés. Ainsi, pour un célibataire déclarant 17 210 euros de revenus par an, ce contribuable paiera 716 euros d'impôts en 2013, contre 757 euros en 2012, soit une petite baisse de 41 euros.
Plusieurs mesures expliquent ces hausses d'impôts. Il y a d'abord le gel des barèmes : l'inflation n'est plus prise en compte dans le calcul de l'impôt. Autrement-dit, si un contribuable a eu une augmentation de salaire uniquement liée à la hausse des prix, il paiera plus d'impôts. "Au total, 16 millions de foyers sur les 36.4 millions sont touchés, principalement les classes moyennes", affirme Le Parisien.
Autre mesure qui explique cette hausse d'impôts : le bonus lié au quotidien familial (plus on a d'enfants, moins on paye d'impôts) a été réduit. Résultat d'après Le Parisien : "883 000 foyers sur les 7,1 millions concernés voient leur impôt augmenter de 555 euros.
Dans une logique d'équité, ce sont les contribuables les plus riches qui sont le plus sollicités : une nouvelle tranche d'impôt a été créée (au-delà de 150 000 euros de revenus annuels, le taux d'imposition passe à 45%) et une contribution exceptionnelle pour ceux qui paient l'ISF doit permettre de rapporter 2,3 milliards d'euros supplémentaires.
Quant aux impôts 2014, malgré l'annonce d'une "pause fiscale", il faut s'attendre à de nouvelles hausses. A commencer par les taux de TVA de 7% et 19.6% qui vont passer à 10% et 20% au 1er janvier.
*** Source
- CG, "Les raisons de la flambée des montants d'imposition", Le Parisien, 09.09.2013
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