Revue de presse · 27 sep. 2013 à 20:01 · 0
On connaît les Seychelles pour ses plages de sable fin, ses tortues d'eau de mer, ses cocos de mer. En revanche, un autre aspect de cet archipel est moins connu : ce sont les "international business companies" utilisées pour l'évasion fiscale.
D'après le site Mediapart, les avoirs cachés de Jérôme Cahuzac, passés par Genève, puis Singapour, auraient aussi transité par l'archipel de l'océan indien sur un compte qui n'était pas détenu en nom propre par Cahuzac. "Lorsque l'ancien ministre socialiste a décidé de rapatrier les quelque 600 000 euros entreposés sur son compte asiatique au lendemain de ses aveux publics, au mois d'avril 2013, une partie de la cagnotte a d'abord été virée aux Seychelles, avant de retomber en France sur son compte personnel", écrit Mediapart.
Si cet argent est passé par les Seychelles, c'est parce que l'archipel n'a pas signé de convention fiscale avec la France. En clair, aucune information de nature fiscale n'est échangée entre les deux pays. Il ne reste plus qu'aux évadés fiscaux de procéder un montage financier qui leur permet de garder leur anonyme. "Simples coquilles vides, les « international business companies » créées sur place – exonérées d'impôt et non tenues de publier leurs comptes — permettent à leur bénéficiaire de s'effacer derrière des dirigeants de paille", explique Mediapart. C'est ce qu'aurait fait Jérôme Cahuzac en confiant la gestion de ses avoirs à une société immatriculée aux Seychelles. Et d'après l'enquête de Mediapart, la personne qui détenait le mandat principal sur son compte habiterait à Dubaï.
Genève, Singapour, les Seychelles, Dubaï, un véritable safari fiscal.
*** Source
- Mathilde Mathieu, Fabrice Arfi et Dan Israel, "Dans les arcanes du compte de Jérôme Cahuzac à Singapour", Mediapart, 25.09.2013
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