Revue de presse · 5 nov. 2013 à 09:57 · 0
Que devient Hubert Védrine ? Ancien secrétaire général de l'Elysée sous François Mitterrand, Védrine a occupé le poste de ministre des affaires étrangères quand Lionel Jospin était à Matignon (1997-2002). Rangé de la politique active depuis la défaite de Jospin, ce spécialiste reconnu des questions internationales a, depuis, rédigé de nombreux ouvrages. Mais pas seulement.
Dans un dossier consacré aux responsables politiques reconvertis dans les affaires, Le Nouvel Observateur nous apprend que Védrine est celui qui affiche le plus gros bénéfice des consultants VIP, devant Dominique Strauss-Kahn (dont le business a fait l'objet d'une enquête de Capital) et Dominique de Villepin (dont la fortune n'est plus un mystère grâce au Canard enchaîné).
Ainsi, le discret Hubert Védrine "affiche une remarquable régularité de revenus : 1,1 million d'euros de chiffre d'affaires par an depuis 2009, assorti d'un bénéfice moyen de 770 000 euros. Une marge nette (70%!) à faire pâlir d'envie Bernard Arnault", explique Le Nouvel Obs. Comment fait-il pour afficher une telle rentabilité ? L'ancien ministre est économe : "Hubert Védrine Conseil sous-loue des locaux au grand cabinet d'avocats Gide Loyrette Nouel, cours Albert-Ier en bord de Seine, et ne fonctionne qu'avec deux assistantes et quelques stagiaires chargés de faire des fiches de lecture".
L'ancien diplomate a une dizaine de contrats avec des entreprises du CAC 40. "Outre son rôle chez Total, il livre ses analyses géopolitiques à EDF et Areva, décrypte l'échiquier allemand pour EADS, est assidu aux conseils d'administration de l'institut de sondages Ispos et de LVMH et est employé comme senior advisor au cabinet de conseil en stratégie Booz & Co", détaille l'hebdomadaire. Ce qui n'empêche pas Védrine de trouver du temps pour rédiger des tribunes dans Le Monde en tant "qu'ancien ministre des affaires étrangères". La mention "consultant de luxe" serait plus appropriée, non ?
*** Sources
- Hubert Védrine, Tribune dans Le Monde, 03.09.2013
- Caroline Michel, "Le business des ex", Le Nouvel Observateur, 31.10.2013
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