Revue de presse · 7 mai 2014 à 08:40 · 0
On peut être contre l'Union Européenne... et en vivre. Grâce au mode de scrutin des élections européennes, Jean-Marie Le Pen est systématiquement réélu député depuis 1984. Lors du dernier scrutin de 2009, le FN avait obtenu trois députés au Parlement de Strasbourg : Bruno Gollnisch, Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen. Des députés qui font partie des "non-inscrits".
Mais vu les sondages et les articles de presse (à force de répéter que le FN peut devenir le premier parti de France, l'idée finira bien pas se traduire dans les urnes), le parti de Marine Le Pen espère obtenir davantage de députés. Légitime. Mais une autre campagne, plus discrète, a également lieu : "Marine Le Pen a commencé, ces derniers mois, à fédérer des partis dans une Alliance européenne pour la liberté (AEL), embryon du groupe parlementaire qu'elle entend créer avec le FN français, le PVV néerlandais, le FPÖ autrichien, les Belges du Vlaams Belang et la Ligue du Nord italienne", explique Le Figaro Magazine.
Objectif de ces tractations ? Constituer un groupe parlementaire (qui doit être composé de 25 députés de 7 pays différents) pour faire en sorte que les députés FN ne soient plus classés parmi les "non-inscrits". Car au-delà du poids politique supplémentaire que représente un groupe parlementaire, c'est aussi une question financière. D'après Le Figaro, "avec une moyenne de 80 340 euros de subventions annuelles par député membre d'un groupe (contre 41 242 euros par non-inscrit), Marine Le Pen espère glaner chaque année un budget minimum de 1,6 million d'euros pour ses élus frontistes". C'est toujours ça de pris !
*** Source
- Vincent Nouzille, Des financements européens en perspective, Le Figaro magazine, 03.05.2014
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