Revue de presse · 9 mai 2014 à 07:46 · 0
Malgré la crise, le cumul des primes et des indemnités des personnels des institutions européennes laisse songeur. Dans son dossier sur les dérives de l'UE, le magazine Capital a ainsi donné le détail des rémunérations des fonctionnaires européens. Certes, en raison des restrictions budgétaires, plusieurs avantages ont été rognés : le temps de travail des fonctionnaires européens est passé de 37h30 à 40h par semaine, leur salaire a été gelé et les nouvelles recrues sont embauchées avec des rémunérations inférieures de 18%.
Mais malgré ces sacrifices, les rémunérations des fonctionnaires européens dépassent très largement celles des fonctionnaires nationaux. D'après Capital, les traitements de base sont très élevés : "ils peuvent atteindre 5 500 euros brut par mois pour une secrétaire, 18 000 euros pour un administrateur et plus de 24 000 euros brut par mois pour les 28 commissaires européens". A ce salaire de base s'ajoute les primes mensuelles : elles sont "à la fois pléthoriques et généreuses : entre 373 euros d'allocations familiales pour tout enfant de moins de 26 ans, les 170 euros d'allocation de foyer (majorée de 2% du salaire de base) et les 253 euros de l'allocation scolaire par enfant, le complément de salaire s'élève au minimum à 1500 euros par mois pour un agent ayant deux enfants". C'est tout ? Non, Capital ajoute qu'il y a également "une indemnité d'expatriation équivalent à 16% du brut".
Et comme si tout cela ne suffisait pas, les fonctionnaires européens ne paient que 13% de cotisations sociales et ne paient des impôts que sur leurs salaires de base. Soit au minimum 1 500 euros non taxés par mois pour un fonctionnaire avec deux enfants. Pas mal, non ?
*** Source
- "L'Europe mal placée pour nous donner des leçons", Capital n°272, mai 2014
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