Revue de presse · 15 mai 2014 à 12:09 · 0
La démarche peut surprendre et pourtant de nombreux citoyens écrivent au président de la République. Que peut-on espérer en écrivant à François Hollande ? Que deviennent les lettres ? Le Parisien a enquêté et s'est rendu au centre de tri de l'Élysée. Chaque jour, ce sont près de 800 lettres ou mails qui sont adressés au président de la République.
Pour les mails, rien de plus simple. Sur le site web de l'Élysée, il y a un onglet dédié à cet effet. Environ 400 mails sont adressés au Président de la République par ce biais.
Pour les lettres ne dépassant par les 20g, il n'est pas nécessaire de les affranchir. Il faut adresser le courrier à François Hollande, Palais de l'Élysée, 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris.
"Les lettres adressées au chef de l'État atterrissent au Service de la correspondance présidentielle, situé au Palais de l'Alma, où elles passent au scanner. Elles sont ensuite lues, triées et une réponse est apportée dans un délai de deux jours à une semaine", explique Le Parisien. Six fonctionnaires sont chargées de la lecture des missives : "Chaque agent lit les lettres une à une, assure Le Parisien. Un recto, une double page, voire plus. Une écriture manuscrite ou d'ordinateur. « Je lis tout avec attention... », jure l'une d'elles. Car il faut savoir décrypter et distinguer ce qui relève du commentaire général ou bien de la demande particulière?; du coup de gueule, « fréquent », ou de l'appel de détresse voire d'un chantage au suicide, « ce qui peut arriver ». « Bien souvent, les Français écrivent au président en dernier ressort », note Patricia Jannin. Tout est classé dans douze bannettes. Celle qui recueille les « requêtes », surtout celles concernant l'emploi et le logement, les récriminations virulentes contre les impôts, est la plus remplie. La bannette « Vie internationale » fait figure de parent pauvre. Il y a même la bannette « Inexploitable », pour ceux qui n'ont pas laissé leur adresse ou les farfelus. Comme cet expéditeur connu comme le loup blanc dans la salle. « Tous les jours, il envoie un dessin au président. C'est abstrait, on n'y comprend pas grand-chose », confie une petite main".
*** Source
- Éric Hacquemand, "Plongée dans le centre de tri de l'Elysée", Le Parisien, 02.05.2014
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