Revue de presse · 26 août 2014 à 14:18 · 0
Exit Valls, Montebourg, Filippetti. Après seulement 147 jours, Manuel Valls est contraint de former un nouveau gouvernement. Pour une politique encore plus à droite ?
Politiquement, comme personnellement, il ne pouvait pas faire autrement. Manuel Valls pouvait-il s'éviter de ne pas réagir après que deux des piliers de son équipe, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, avaient conjointement attaqué la politique économique du gouvernement ? Impossible pour celui qui, à Matignon depuis à peine cinq mois, était censé incarner la reprise en main politique du pouvoir après la déroute des municipales et la fin de l'ère Ayrault, minée par les couacs ministériels à répétition. >> Lire l'article
On a réussi à aboutir à un résultat que personne ne voulait», lâche un ministre hollandais dépité. «Un engrenage», souffle un fidèle du président de la République, dont «tout le monde sort perdant» : François Hollande, Manuel Valls et Arnaud Montebourg. Depuis plusieurs jours, le chef de l'Etat avait apporté un soin particulier pour cadrer cette rentrée qui s'annonçait «difficile». Il a suffi d'un week-end, et d'une Fête de la rose à Frangy-en-Bresse pour faire exploser le bel édifice et plonger l'exécutif dans une crise politique sans précédent. >> Lire l'article
Un remaniement, et après ? La déroute de l'exécutif inquiète les chefs de l'opposition, qui craignent de se retrouver bien plus vite qu'ils ne le souhaitaient en situation de gouverner. La cohabitation, voilà le piège, estime-t-on à droite, où un front du refus commence déjà à se constituer. >> Lire l'article
Politique d'austérité ou soutien à la consommation ? Ce débat qui divise la majorité depuis plusieurs mois a fini par faire exploser le gouvernement. « D'un côté, François Hollande et Manuel Valls sont favorables à une politique de l'offre, explique l'économiste Nicolas Bouzou. Avec l'idée selon laquelle il faut plutôt aider les entreprises. » En face, le camp des frondeurs, avec à leur tête Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, qui estime qu'il faut avant tout soutenir la demande en redonnant du pouvoir d'achat aux ménages, quitte à ne pas faire de la réduction des déficits chère à Bruxelles une priorité absolue. >> Lire l'article
Ce n'est pas un hasard si les contestataires à la gauche de Hollande sont ceux qui ont estimé que l'élimination de Lionel Jospin en 2002 était le fait d'une politique pas assez à l'écoute de son électorat. Désormais, à charge pour eux de réussir la recomposition à gauche qui n'a pas eu lieu il y a douze ans. >> Lire l'article
147 jours. Le Gouvernement Valls 1 est de ceux qui depuis le début de la Cinquième République ont connu une existence des plus éphémères. Hormis les cabinets de transition nommés entre l'élection présidentielle et les élections législatives et le gouvernement Messmer III qui s'expliqua par le décès du Président de la République, le premier gouvernement de Manuel Valls décroche même la palme de ce palmarès. Une question légitime revient alors sur le devant de la scène : assiste-t-on à une crise de régime ? La Constitution de 1958 est-elle entrée dans une phase ultime avant sa disparition ? >> Lire l'article