Revue de presse · 1er sep. 2014 à 09:06 · 0
C'est une victime collatérale de la réforme des rythmes scolaires : la rectrice de l'académie de Nice va devoir faire ses valises. Selon le quotidien Nice Matin, le député maire UMP de la ville, Christian Estrosi, a décidé de mettre en vente la villa La Béluga que la ville de Nice louait à la rectrice. Objectif ? Financer en partie la réforme des rythmes scolaires à Nice, dont le coût pour la ville est estimé à 3,9 millions d'euros cette année. "Les familles niçoises ont plus besoin d'être accompagnées que le représentant du ministère", a déclaré Estrosi.
Cette villa appartenant à la commune était mise à la disposition du recteur d'académie depuis 1971 à titre gracieux. Ce n'est qu'à partir de 1999 qu'un loyer mensuel a été exigé au représentant de l'Etat. Un loyer sous-évalué : seulement 5 169 euros pour une superficie de... 583 m² ! Selon France Domaine, la vente de cette villa devrait rapporter 2,7 millions d'euros à la ville de Nice.
Grâce à Nice Matin, on a donc trois informations pour le prix d'une : le coût exorbitant de la réforme des rythmes scolaires (3,9 millions d'euros pour la ville de Nice), le luxe du logement de fonction de la rectrice (une villa de 583 m²) et le peu de fair-play d'Estrosi qui met un terme à un privilège, lui-même n'étant pas vraiment un modèle en la matière (voir les articles ci-dessous). Bonne rentrée !
*** Sources
- "Estrosi veut vendre la villa du recteur pour financer les rythmes scolaires", Nice Matin, 30.08.2014
- "Rythmes scolaires : Estrosi se venge sur la rectrice", Libération, 01.09.2014
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