Revue de presse · 30 sep. 2014 à 13:07 · 0
Le déficit de la Sécurité sociale devrait atteindre 13,4 milliards d'euros en 2015 (contre 15,4 milliards en 2014). Pour tenter de réduire ce déficit, le gouvernement a décidé de réduire les prestations familiales : "division par trois de la prime à la naissance à compter du deuxième enfant (250 millions d'euros), réforme du congé parental , diminution des aides à la garde d'enfants pour les 20% de familles les plus riches, et report de 14 à 16 ans de l'âge des enfants ouvrant droit à un majoration d'allocations familiales, précise Libération. Le tout, pour une économie attendue de 700 millions d'euros.
Sans toucher aux familles, le gouvernement aurait pu s'attaquer à la fraude. Non pas celle des chômeurs et des "bénéficiaires" du RSA comme le répète à longueur d'interview la droite, mais la fraude sociale... des entreprises. Selon un rapport de la Cour des comptes, remis le 17 septembre, et cité par Libération, "des progrès restent possibles [...] dans la lutte contre la fraude aux cotisations sociales, qui doit constituer une priorité accrue en termes d'efficience et d'équité". Et pour cause : "Le montant de cette fraude, largement sous-estimé, pourrait avoir atteint 20 à 25 milliards d'euros en 2012, soit un quasi doublement en huit ans". Plus de 20 milliards d'euros ? Sachant que le "trou" de la Sécu est de 13 milliards d'euros, autant dire quand sans la fraude des entreprises, la Sécurité sociale serait... excédentaire. Mais chut ! C'est un chiffre à ne pas répéter...
*** Source
- Luc Peillon, "Sécu : le déficit se réduit moins", Libération, 30.09.2014
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