Le Canard enchaîné · 9 mar. 2015 à 06:22 · 0
L'histoire est quand même incroyable. En janvier 2015, le maire UMP de Compiègne, Philippe Marini, a démissionné de son poste de sénateur de l'Oise afin de s'appliquer le non-cumul des mandats. "Ma décision, mûrement réfléchie, règle en avance le problème qui se poserait si le non-cumul des mandats demeurait effectif. J'ai bien l'intention de poursuivre l'exercice de mes mandats de maire de Compiègne et de président de l'agglomération de la région de Compiègne au moins jusqu'à leur terme actuel en mars 2020", avait-il déclaré dans un communiqué.
Un communiqué repris par toute la presse à l'époque : enfin un sénateur de droite qui refuse le cumul des mandats ! Sauf que Marini n'a pas tout perdu. Selon Le Canard enchaîné, après son départ du Sénat, il a voulu compenser la baisse de ses revenus... en augmentant ses indemnités de maire et de président de la Communauté de commune de l'Agglomération de la Région de Compiègne (ARC). La décision date du 19 février : "son indemnité de maire passe de 1 771 euros à 2 184 euros par mois (un gain de 413 euros)", indique Le Canard. Pour son indemnité de président de la Communauté de commune de l'ARC, Marini a fait plus fort : elle passe de 1 483 à 4 182 euros par mois. "Un quasi triplement approuvé par le conseil communautaire", relève l'hebdomadaire.
Résultat : son salaire mensuel, en tant qu'élu local, va presque doubler, en passant de 3 254 euros à 6 366 euros. Alors que Marini occupe les mêmes fonctions ! Un jackpot d'autant plus choquant que Le Canard assure que Marini "s'apprête à augmenter les impôts locaux pour contrebalancer la réduction de l'aide financière de l'Etat aux communes". Incroyable...
*** Source
- "Compiègne, ville royale (pour son maire)", Le Canard enchaîné n°4923, 04.03.2015
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