Revue de presse · 11 jan. 2016 à 09:35 · 0
Voilà un mensonge assez ahurissant. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a été élu président du Conseil régional de Bretagne. Contrairement à la promesse faite par François Hollande d'interdire à ses ministres de cumuler les mandats, Le Drian va cumuler. Mais il a annoncé qu'il ne cumulerait pas ses indemnités de ministre et celles de président du Conseil régional qui devaient lui rapporter 5 512 euros brut par mois. C'est en tout ce qu'expliquait Le Point, le 29 décembre 2015 :
Dans cet article, Le bras droit de Le Drian expliquait même que "l'abandon des indemnités de président durera tant que Jean-Yves Le Drian assumera sa double responsabilité" à la région Bretagne et au ministère de la Défense. Beau prince ? Pas vraiment. Car selon Le Canard enchaîné, si Le Drian a renoncé à son indemnité de président du Conseil régional, il touchera bien des indemnités de conseiller régional. Soit 2 661 euros d'indemnités par mois. Une somme a ajouté à son salaire de ministre, d'un montant de 9 940 euros par mois. Au total, Le Drian va donc gagner 12 601 euros.
Certes, il a renoncé à l'indemnité la plus élevée, celle de président du Conseil régional. Mais, en réalité, Le Drian n'avait pas le choix : la loi du 14 avril 2011 plafonne à 2 757 euros les indemnités supplémentaires que peuvent percevoir les ministres en cas de cumul. Conclusion : Le Drian ne pouvait pas cumuler son salaire de ministre avec celui de président du Conseil régional. Par rapport au plafonnement légal, Le Drian a simplement consenti à un effort de... 96 euros. Royal.
*** Sources
- Olivier Pérou, "Le Drian renonce à ses indemnités de président de région", Le Point, 29.12.2015
- I. B., "Galettes bretonnes", Le Canard enchaîné n°4967, 06.01.2016
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