Raymond Barre est né le 12 avril 1924 à Saint-Denis de la Réunion, île où il passera les vingt-deux premières années de sa vie. Mobilisé à 20 ans, il doit partir pour Madagascar. En 1946, il arrive à Paris pour passer son agrégation de droit et de sciences économiques, un diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris. Il devient alors professeur de sciences économiques aux facultés de Caen et de Paris, et à l'IEP. Raymond Barre est l'auteur d'un manuel de référence Economie politique.
Raymond Barre devient directeur du cabinet du ministre de l'Industrie, Jean-Marcel Jeannenay, dans le gouvernement Debré. Entre 1967 et 1972, il est responsable des Affaires économiques et financières et vice-président de la commission européenne. En 1969, il propose le « Plan Barre », c'est-à-dire, un plan de coopération monétaire.
Appelé par Valéry Giscard d'Estaing au pouvoir, il est désigné comme Premier Minsitre pendant cinq ans, en remplacement de Chirac qui a démissionné. Il cumule entre 1976 et 1978 deux mandats en étant Premier ministre et ministre de l'Economie et des Finances. Considéré comme « le meilleur économiste français », il doit faire face à la croissance des déficits publics et au chômage. Il met alors en place une économie austère, considérant que la relance de l'économie passe par la maîtrise de l'inflation et de la monnaie. Cependant arrivant au cours d'une période particulièrement difficile, celle des conséquences du choc pétrolier, il ne parvient pas à enrayer la crise. Son mandat prend fin avec l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand.
Durant les années 80, il est l'un des hommes politiques les plus populaires de France grâce à sa bonhomie et ses compétences reconnues, néanmois, lorsqu'il se présente aux élections de 1988, il n'obtient que 16,55 % des voix et appelle à voter au second tour pour Jacques Chirac.
Maire de Lyon entre 1995 et 2001, il souhaite faire du « Grand-Sud Est européen » une région forte et de premier plan.
Raymond Barre est l'un des seuls politiques français à avoir occupé de hautes fonctions sans avoir adhéré à aucun parti.
Il prend sa retraite politique en 2002.